Matériel

Tout utilisateur de matériel de plongée doit connaître les règlements en vigueur et certains principes pour permettre son utilisation en toute sécurité. Ce matériel est la sécurité du plongeur. Une approche de son fonctionnement peut permettre de comprendre et d'éviter les pannes et les petites surprises en plongée.

LES BOUTEILLES (BLOCS)

Les bouteilles d'utilisation courante sont en acier . Certaines en aluminium , leur durée de vie est plus limitée.
Il en existe différentes contenances 6l, 8l, 9L, 10L, 12l, 15L, 18L, qui pourront être couplées pour former des BI.

Les capacités les plus courantes
___Volume____/_Pression_de_service______/_Contenance_…_la_pression_de_service_/_Poids_approximatif
-_2_x_8,9_L___/_______176_b___________/_____________3,2_m3_-_3200_Litres____/_____25_kg
-____12_L____/_______230_b___________/____________2,76_m3_-_2760_Litres____/____19.8_kg
-____15_L____/_______230_b___________/____________3,45_m3_-_3450_Litres____/_____25_kg
-_2_x_10_L___/_______230_b___________/_____________4,6_m3_-_4600_Litres____/_____31_kg
-_2_x_12_L___/_______230_b___________/____________5,52_m3_-_5520_Litres____/_____40_kg



Législation :
Elle oblige à une réépreuve tous les 2 ans, pour toutes les bouteilles.
Par dérogation, dans le cadre des clubs de plongée, ou que la bouteille soit inventoriée au club, les réépreuves pourront être espacées de 6 ans (depuis le 1/1/2018, 5 ans aupparavant), sous réserve qu'elle ait subi une visite annuelle par un Technicien en Inspection Visuelle et que cette visite ait été enregistrée, .

Marques devant obligatoirement rester visibles :
- Pression de service (à 15°C).
- Date de la dernière épreuve.
- Poinçon du service des mines (tête de cheval, sigle Européen)

Autres marques figurant sur la bouteille:
- Nom du fabricant.
- Contenu de la bouteille (mélange exacte si ¹ air).
- Mois et Année de fabrication.
- Volume en eau.
- N° de la bouteille.
- Pression d'épreuve.

Pour maintenir votre bouteille en bon état:
- La manipuler avec soin, éviter les chocs qui pourront endommager la peinture. - Eviter les entrées d'eau : - Ne laisser jamais une bouteille vide robinet ouvert - Conserver une pression d'air résiduelle afin de pouvoir purger l'orifice de la robinetterie avant gonflage. - Ne vider jamais rapidement une bouteille afin d'éviter le givrage de la robinetterie et une condensation importante.

L'inspection visuelle (résumé) :
Le T.I.V. devra s'assurer de l'état extérieur (corrosion), de l'état intérieur et de l'état du filetage de la robinetterie .

LA ROBINETTERIE
Robinetterie avec réserve

C'est l'élément le plus important de la bouteille mais aussi le plus fragile. On peut le diviser en 4 parties:

1. Le corps : celui-ci est fixé sur la bouteille par un filetage et un joint torique, à son extrémité se trouve un tube appelé "tube plongeur", il a pour objet d'empêcher toutes impuretés se trouvant dans la bouteille de descendre dans la robinetterie lorsque le plongeur fait un canard.

2. La réserve : L'air va rencontrer sur son passage un pointeau retenu par un ressort taré qui va le ralentir voir même l'empêcher de continuer.
1er cas: la pression est de 200 bars, le système est actif (réserve haute): La pression de l'air étant supérieure à la force du pointeau, l'air va continuer.
2ème cas: la pression de l'air est de 30 bars, le système est actif (réserve haute): La force du pointeau étant supérieure à la pression de la bouteille, l'air ne pourra plus continuer, il faudra donc rendre le système passif (réserve basse) pour que l'air puisse continuer.

3. La conservation : Ce sera la dernière étape avant la sortie de l'air, grâce au volant situé à l'extérieur, on va pouvoir actionner un clapet qui va s'opposer au passage de l'air jusqu'à l'arrêter complètement.

4. La sortie : L'étanchéité entre la robinetterie et le détendeur est obtenue par un joint torique mobile dans sa gorge. Il n'est donc pas nécessaire de bloquer le détendeur sur la robinetterie pour obtenir l'étanchéité.


LE DETENDEUR

Le premier étage non compensé

La pression de la bouteille chambre 1, entre par le siège du clapet dans la chambre 2.
La chambre 2 est en communication avec la chambre 3 via la tige du piston.
La chambre 4 est à la pression ambiante par les trous du détendeur.
Le piston est soumis à plusieurs forces:

1- La pression dans les chambre 2 et 3 augmente et le piston se déplace jusqu'à venir plaquer le joint du clapet sur le siège du clapet.
2- Dés que le clapet est fermé la pression arrête d'augmenter, la moyenne pression est stabilisée aux 10 bars du tarage du ressort + Pression ambiante.
3- Si la moyenne pression baisse, ou si la pression ambiante augmente, le piston ne maintient plus le joint sur le clapet. L'air entre de nouveau dans la chambre 2, la moyenne pression augmente, et ça recommence en (1).

On peut voir qu'en fonction de la pression dans la bouteille et de la surface du clapet, la moyenne pression ne sera pas la même. Ainsi, afin de minimiser cette force parasite et variable, les constructeurs doivent faire la surface du clapet aussi petite possible, ce qui limite le débit (petit trou) mais n'annule pas complètement cette force. La solution est donc un premier étage compensé, voir ci-dessous.

Le premier étage compensé

La pression de la bouteille arrive dans la chambre 2, la chambre 4 est à pression ambiante, la moyenne pression sort de la chambre 3.
Le principe de régulation de pression est le même que pour le détendeur non compensé : équilibrage des forces engendrées par la moyenne pression sur le piston, de la force du ressort et de la force exercée par la pression ambiante.
Mais la force exercée par la haute pression a disparu, l'extrémité de la tige du piston est à la même pression que la chambre 3. Donc pas de force parasite.

ATTENTION:
Par les orifices d'équilibrage de la pression ambiante, du sable, de la terre peuvent entrer dans la chambre 4. Si des substances abrasives viennent rayer la portée des joints toriques faisant étanchéité entre la chambre 4 et les chambres 2 ou 3, les joints toriques se détérioreront prématurément et n'assureront plus l'étanchéité. Ce n'est pas réparable, il faut changer de détendeur.


Le deuxième étage non compensé

Si la pression dans la chambre 2 est supérieure à la pression de la chambre 1, la membrane se déplace vers le levier, appuie sur celui-ci. Le levier tire sur le piston du clapet qui écrase le ressort et écarte le joint du siège. L'air moyenne pression entre alors dans la chambre 1. La pression augmente dans la chambre 1 jusqu'à ce que les pressions chambre 1 et 2 soient égales : la membrane n'appuie plus sur le levier, qui ne tire plus sur le piston, le piston poussé par le ressort ferme le siège avec le joint.
Si la pression de la chambre 1 est supérieure à celle extérieure au détendeur, l'excédent d'air est expulsé via la soupape d'expiration.
Ainsi la chambre 1 est toujours à pression ambiante. A la force, exercée par la moyenne pression sur le joint, prêt. Il existe des deuxièmes étages compensés qui annule cette force parasite.